La question des terres entre Dakar Bango et Sanar : une situation inadmissible
De Sanar à Bango, désormais la rive gauche de la rivière Djeuss est quasiment fermée. Il n’y a plus qu’une ouverture d’un mètre de large en face de Keur Pélou. Tout le domaine fluvial est occupé par des entrepreneurs et de très hautes autorités de l’État.
À Sanar entre la digue et le Djeuss sont érigés de gigantesques propriétés encerclées de murs énormes jusqu’à l’ancien site des Eaux et Forêts. Même les anciennes rizières sont morcelées.
En face de l’aéroport de Dakar Bango, tous les espaces libres ont été répartis entre des hautes autorités de l’État et des entrepreneurs. Autour de terrains de plusieurs centaines de mètres, s’érigent des murs de plus de deux mètres.
Les espaces libérés autour de l’aéroport en extension commencent petit à petit à être réoccupés par des hautes autorités de l’État.
Les populations sont terrorisées par la violence avec laquelle ces personnes nouvellement riches accaparent les terres sans aucun respect de la loi et des règlements.
Où sont les services des ministères en charge de l’urbanisme, de l’environnement, de l’économie maritime, etc.?
Où est l’administration territoriale ?
La population, en particulier la jeunesse, est frustrée et ulcérée devant tant d’arrogance et de violence.
Parce qu’ils sont plus forts, parce que les autorités administratives n’osent pas faire respecter les lois et règlements, ces prédateurs du Sénégal moderne imposent leur force et leur voracité aux populations.
Lorsque la Justice faillit, qu’il n’y a plus de recours, ne soyons pas alors surpris que demain la violence justifiée des populations éclate pour restaurer le droit de vivre dignement sur ses terres.
Unis et engagés, nous vaincrons
Saint Louis, le vendredi 11 février 2022
Mary Teuw Niane