Une première depuis dix ans, le dernier appui budgétaire du pays de Marianne datant de 2012. Une façon de démontrer encore plus clairement que le Premier ministre est resté le «faiseur d’argent» qu’il avait été au ministère de l’Economie et des finances.
Amadou Ba serait-il redevenu le Grand Argentier d’Afrique ? Après avoir aidé le gouvernement nigérien à récolter un pactole de plus de 14 mille milliards, le Premier ministre aura réussi la prouesse de ramener de son voyage à Paris, un serithié de 100 milliards de francs Cfa, offerts par la France au Sénégal. A l’issue du Séminaire intergouvernemental franco-sénégalais (Sig), qui s’est tenu hier au Château des Champs sur Marne, non loin de Paris, les deux chefs de gouvernement ont pu finalis
Il s’agit, selon les deux parties, de fonds destinés à aider le Sénégal à supporter les coûts exogènes de la crise ukrainienne sur l’économie sénégalaise. On sait que, outre la pénurie de certains produits alimentaires et de certains facteurs de production, cette crise ukrainienne a entraîné une hausse drastique de plusieurs produits de consommation courante, et par voie de conséquence, du coût de la vie.
Il est notable que le dernier appui budgétaire accordé par la France au Sénégal date de 2012. Depuis 10 ans environ, les autorités françaises n’avaient jamais jugé utile de déclencher ce mécanisme d’aide à leur allié ouest-africain. C’est donc un important succès diplomatique et financier que Amadou Ba peut à juste titre mettre à son compte. Mais cela pourrait aussi être interprété comme la reconnaissance des difficultés dans lesquelles se débat le Sénégal, du fait de la situation engendrée par la guerre entre l’Ukraine, ses alliés, et la Russie.
Une autre décision notable, issue de la rencontre du Château des Champs sur Marne, aura été la prise en charge par la France, de tous les gaps de financement du Ter. C’est dire que le nouveau tronçon, qui va de Diamniadio à Aibd, devrait, grâce à cette mesure, connaître une rapide accélération dans sa construction, et par voie de conséquence, fluidifier encore plus les conditions de circulation dans les régions de Dakar et Thiès.
Toutes ces décisions, et d’autres, démontent encore si besoin est, le caractère privilégié des relations entre la France et le Sénégal. Comme dit le communiqué du gouvernement sénégalais, le Sig a été «créé en 2015 pour coordonner les multiples volets de la relation bilatérale entre le Sénégal et la France. Le Séminaire intergouvernemental franco-sénégalais (Sig) se réunit alternativement à Paris et à Dakar. Il constitue un cadre de discussion et de décision unique entre les deux pays. Les deux parties se retrouvent après deux reports en 2020 et 2021 en raison de la pandémie du Covid-19».