Assemblée nationale – Augmentation de salaires : les membres du Bureau veulent être traités comme des ministres…

Aliou Dieng
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Après l’adoption de son budget arrêté à plus 5 milliards F CFA, Samba Sy, ministre du travail, du dialogue social et des relations avec les institutions, s’est montré passablement agacé par les derniers événements survenus à l’Assemblée avec la violence exercée sur la députée Amy Ndiaye.

Ministre du travail, du dialogue social et surtout des relations avec les instituions, Samba Sy, qui est présent à l’Assemblée nationale depuis le début du marathon budgétaire en compagnie du ministre des Finances et du budget, était face aux députés hier. Dans son discours, il a insisté sur la nécessité pour les députés d’améliorer les relations entre eux et aussi de respecter les institutions de la République. « Il faut que nous essayions d’améliorer un peu nos relations, que nous respections les institutions, que nous fassions l’effort d’habiller nos prises de position pour ne pas désobliger les autres. Dans tous les cas, si nous n’avons pas de repères, si nous n’avons pas d’institutions, si nous ne respectons pas un certain nombre de règles, ce ver quoi nous risquons d’aller, c’est une sorte d’anomie et ce serait préjudiciable à tout le monde», regrette Samba Sy. Évidemment, il pense aux derniers événements qui ont éclaté au cœur de l’Assemblée nationale : la députée Amy Ndiaye a été battue par deux députés du Pur lors de l’examen du budget du ministère de la Justice. En tant que ministre chargé des Relations avec les institutions, il avait assisté à cette scène, qui a terni davantage l’image de l’Assemblée nationale. « J’ai évidemment compati à ce qui est arrivé à l’honorable députée Amy Ndiaye en disant que c’était à tous les points de vue regrettable, parce qu’au-delà du caractère passager des choses, il y a un certain nombre de faits et de gestes qui vont rester dans la mémoire populaire et ce n’est pas une bonne chose », avance Samba Sy dont le budget a été voté hier par l’Assemblée nationale. Pour les députés, ces tensions sont nées sans doute de l’absence de dialogue entre les institutions. Ce qui a conduit, selon eux, à la situation alarmante qui s’était produite lors de l’installation des députés de la 14ème législature. Et c’était le chaos… Comme il y a une semaine.

Élections de représentativité en février
Lors de son discours, Samba Sy a insisté sur l’entrée en vigueur des nouvelles conventions collectives signées dans les secteurs du Transport routier d’hydrocarbures et de la Boulangerie, l’installation des comités de dialogue social dans les entreprises, la formation sur la gestion administrative, financière et comptable de la Mutuelle sociale nationale des artisans, l’élaboration et la validation du modèle type de rapport annuel des Institutions de prévoyance maladie, l’évaluation de la Commission de supervision et de régulation de la sécurité sociale en vue de sa restructuration et de sa redynamisation, etc. Alors que les députés dénonçaient «le recours à outrance par certaines institutions financières aux sociétés d’intérim, au stage en permanence ainsi qu’au renouvellement illimité des Contrats à Durée déterminée (Cdd), formellement proscrit par la loi ».

Par ailleurs, Samba Sy a annoncé la tenue des élections de représentativité en février 2023 pour les centrales syndicales et en décembre 2022 pour les syndicats du secteur public de l’éducation et de la formation. Cette année, le vote se fera par voie électronique à travers la plateforme mirador. Selon lui, les syndicats d’enseignants ont adhéré à cette démarche. En outre, il a tenu à préciser que « le ministère ne dispose d’aucun pouvoir de dissolution d’un syndicat pour non-représentativité. Ce qui signifie, par conséquent, que tous les syndicats ont le droit d’exister et de dialoguer sur certaines questions même si, précisera-t-il, les moins représentatifs n’auront pas le droit d’être autour de la table».

Il faut savoir que le budget 2023 du ministère du travail, du dialogue social et des relations avec les institutions a été arrêté à 5 milliards 838 millions 979 mille 034 francs CFA en autorisations d’engagement et en crédits de paiement.

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