Commune de Darou Mousty : l’intégralité du programme de Thierno Mbaye

Adramé
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Préambule

Le Sénégal, à l’instar des autres pays d’Afrique subsahariens, est un pays en voie de développement confronté à de réelles difficultés à tous les niveaux, tant économique, social qu’environnemental. Aussi, les politiques de décentralisation enclenchées depuis 1976 et qui entrent depuis 2013 dans leur troisième phase, correspondant à l’acte 3 de la décentralisation, n’ont pas encore favorisé de vraies dynamiques de développement économique, d’équité sociale et territoriale.

La commune de Darou Mousty, qui compte environ 45 000 habitants, est la deuxième agglomération de la région de Louga et la première du département de Kebemer. Elle est le Chef-lieu de l’arrondissement éponyme. En plus de ses fonctions administratives, la commune a la particularité d’être un sanctuaire religieux ; appelée deuxième capitale du mouridisme.

Elle est composée de plusieurs groupes sociaux dont les activités principales sont l’agriculture, l’élevage et le commerce avec une grande part d’informel.

Erigée en commune à l’issue de la réforme de l’acte 3 de la décentralisation, en 2013, Darou Mousty est une commune rurale paupérisée dont les investissements sont très modestes sur le plan socio-économiques ainsi que sur le plan infrastructurel. Faute de gestion efficiente et d’une bonne politique prioritaire, elle a connu avec l’actuelle équipe municipale un déséquilibre budgétaire entre les recettes et les dépenses et surtout entre les dépenses de fonctionnement colossales basée sur du clientélisme au détriment des dépenses d’investissement.

Ainsi, la commune de Darou Mousty est confrontée à d’énormes défis pour asseoir de vrais leviers de développement local. Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce constat : une zone sahélienne quasi dépourvue de ressources naturelles ou minières, une dépendance à l’agriculture hivernale, un élevage extensif qui dépend aussi des saisons pluvieuses, une économie informelle, un déficit de formation, etc. Autant de facteurs qui interpellent l’autorité territoriale à nourrir une vision et d’envisager des mécanismes de mise en œuvre pour, dans un moyen et long terme, dégager des voies de solutions efficaces aux problèmes qui gangrènent le quotidien des populations et lutter efficacement contre la problématique de la paupérisation galopante des masses et à réduire les disparités frappantes entre les différentes composantes de la population dans tout l’espace communal.

Certes les difficultés sont d’ordre et de niveau de responsabilité divers, mais une bonne orientation des priorités et une gouvernance rigoureuse, fondée sur des principes de transparence et d’équité, peuvent aider à rationaliser l’utilisation des ressources communales et à maximiser les performances en termes d’impacts positifs sur les conditions des populations et aspirer à asseoir un bien-être collectif. Pour ce faire, le programme quinquennal de gouvernance communale, intitulé KHIDMA, que nous proposons, traduit notre vision, déclinée sous la forme d’axes stratégiques d’intervention et de plan d’actions. Cette vision est concertée est ainsi formulée :

Une Commune inclusive, ouverte au monde et qui se développe en harmonie avec l’authenticité de la cité afin d’assurer :

– Le bien-être de sa population (sécurité, santé, environnement) ;
– L’épanouissement de sa jeunesse (éducation, formation, sport, loisir) ;
– Le développement économique (artisanat, commerce, agriculture, élevage, foncier…).
Pour réaliser ce cap, une démarche inclusive et concertée doit être la méthodologie et une gouvernance transparente la norme. Pour les cinq années à venir donc, si nous sommes élus, l’équipe municipale aura le défi de susciter de l’espoir et d’être près des administrés pour favoriser un élan communautaire permettant la mobilisation de tous pour le même idéal, au-delà des divergences politiques qui peuvent exister. De façon plus pragmatique, elle placera au cœur de ses priorités les domaines de compétence qui lui sont transférés par l’Etat central en évitant tout détournement d’objectif et en veillant à ne pas dilapider les ressources très limitées dont dispose la collectivité locale. Notre action, si nous sommes élus à la tête du conseil municipal de Darou Mousty, visera à réaliser une cohérence territoriale et à enclencher des dynamiques communautaires qui permettent de mieux réussir l’atteinte des objectifs dans les différents axes prioritaires.

➢ Axe stratégique 1 : Favoriser le bien-être de la population
Le bien-être de la population constituera la boussole de notre gouvernance communale et l’objectif au nom duquel toutes les initiatives et actions seront entreprises. Dans ce sillage, nous nous engageons à :

1.1. Promouvoir un système de santé communautaire équitable
Compétence transférée aux collectivité locale, la santé est une prioritaire de notre gouvernance communale. La commune a son domaine de responsabilité en matière de politiques publiques de santé dans les cases de santé, les postes de santé et les centres de santé. Naturellement, l’équipe municipale continuera ses missions traditionnelles d’aide à l’équipement, de dotation en médicaments, de subvention de fonctionnement et de construction de cases et de postes de santé. A la différence, l’action municipale sera beaucoup plus orientée par l’équité que par la subjectivité.

Dans cette perspective, un engagement ferme sera pris pour l’ouverture dans de brefs délais du poste de santé de Darou Diop. Puisque l’infrastructure existe déjà, il ne reste qu’une reconnaissance institutionnelle et le recrutement du personnel soignant. Aussi, dans le court terme, la case de santé de Darou Rahmane sera fortement équipée pour plus de fonctionnalité et d’efficience. Mais dans le moyen terme, il s’agira de doter Darou Rahmane de poste de santé moderne pour polariser les hameaux comme Tall Tall, Ndame Lo, Nangui Nari, etc.

Pour une bonne promotion de la santé communautaire, une accessibilité aux soins de santé et à moindre coût, nous mettrons le focus sur l’assurance maladie communautaire à travers la mutuelle de santé. Il s’agira concrètement de promouvoir l’adhésion de masse en subventionnant, d’une part, les cotisations des ménages à revenus faibles et, d’autre part, en enrôlant les groupes féminins qui développent de façon bénévole des activités d’intérêt public comme le balayage des quartiers. Cette option est justifiée par un besoin d’équité sociale qui permet aux populations non bénéficiaires d’une prise en charge médicale (imputation, IPM) de pouvoir supporter les coûts des soins de santé. A cet effet, le maire s’engage à recruter un personnel qualifié et l’affecter à la mutuelle pour sa professionnalisation et le renforcement des acquis déjà très significatifs.

Pour la gouvernance des structures de santé placées sous la tutelle de la collectivité locale, le maire prendra ses responsabilités dans le contrôle de gestion et occupera pleinement les postes qui lui sont dédiés dans les CDS pour plus de rigueur dans la supervision de la gouvernance et les orientations des priorités. Ce besoin de présence continue est moins motivé par des suspicions que par une volonté d’accompagner, d’aider et de faire le plaidoyer à tous les niveaux et pour le compte de tous les acteurs : structures de santé, personnel soignant, population, etc.

1.2. Mettre en place, en rapport avec l’administration territoriale, un dispositif de sécurisation des personnes et des biens
L’urbanisation galopante de la ville de Darou Mousty, en même temps d’être un facteur positif, entraîne des effets pervers liés au banditisme et à la délinquance. D’ailleurs, et à juste titre, la ville de Darou Mousty devient de plus en plus dangereuse enregistrant même des actes de banditisme avec usage d’arme à feu. Mieux, l’histoire récente rappelle des homicides odieux que rien ne peut justifier. Donc, l’éclairage public restera une priorité dans notre action parce qu’elle sera nécessaire pour accompagner les stratégies de sécurisation de l’espace communal. Nous rappelons que la lutte contre la délinquance et surtout le vol de nuit apparait chez nous comme un besoin vital. D’ailleurs, aussitôt notre prise de fonction, si notre équipe bénéficie de la confiance de la population pour les cinq ans à venir, un dispositif communautaire de veille de nuit sera immédiatement mis en place pour lutter farouchement contre le vol de nuit et les actes de banditisme de tout genre.

Toutefois, l’option actuelle d’éclairage public ne sera pas notre démarche. En réalité, en tant que conseiller municipal, nous constatons une gabegie dans la gestion de l’éclairage public tant au niveau des coûts que de la qualité. Il est également noté une gestion inéquitable du réseau en fonction des usagers. Cela, à cause d’une approche sélective et subjective dans l’offre de ce service public. Notre approche en matière d’éclairage public s’appuiera sur le mixte-énergie. Autrement dit, une bonne place sera réservée à l’éclairage public avec le solaire. Les expériences ont montré qu’on peut combler les déficits dans les quartiers non encore raccordés au réseau de la SENLEC avec des lampadaires solaires. Cette option est d’autant plus intéressante qu’elle est très significativement moins chère tant pour l’acquisition que pour l’entretien.

1.3. Améliorer le cadre de vie et la qualité de l’environnement
Nous considérons que sans une bonne gouvernance environnementale et un cadre de vie sain, tous les efforts en matière de politique de santé, de promotion du bien-être ou de développement tout court seront voués à l’échec. Notre commune a la particularité de se situer dans la bande sahélienne avec une sécheresse persistante avec un dénuement de plus en plus accentué. Ainsi, pour une meilleure amélioration du cadre de vie, des actions citoyennes et d’investissement humain seront développées périodiquement avec les organisations de jeunesse dans le sens du reboisement et de l’aménagement d’espace verts. De ce fait, nous nous engageons à organiser chaque année à l’occasion de la Journée de l’Environnement une campagne de reboisement (en priorité des arbres fruitiers) et de sensibilisation sur le rôle de la nature. Nous allons aussi recruter des « volontaires de l’environnement » pour l’entretien des investissements.

Nous allons aménager au moins deux (2) jardins publics communaux équipés de wifi et des commodités nécessaires et construire des bancs publics dans les villages périphériques.

Nous comptons introduire le pavage dans la commune notamment dans les jardins publics et dans quelques sites fréquentés.

En matière de gouvernance environnementale, un accent particulier sera mis sur la collecte, le ramassage et la gestion des ordures ménagères. Pour cela, le maire s’engage, dès son installation à mettre en place, à travers le territoire communal, un dispositif de collecte et d’évacuation des ordures ménagères vers les centres d’enfouissement déjà réalisés avec l’appui de la coopération luxembourgeoise. Aussi, nous allons installer des bacs à ordure sur les artères principales. De même, un accord de partenariat sera signé avec les groupes de balayage développés un peu partout à travers les quartiers et les villages ; cela, pour mieux organiser les dynamiques communautaires participatives à la promotion de la propreté et du cadre de vie.

D’autre part, la ville de Darou Mousty qui grandit à un rythme accéléré ne possède pas de plan directeur d’assainissement qui permet l’évacuation des eaux usées et des eaux vannées. Ainsi, le vidage par des camions reste l’option pour tous les ménages. A ce niveau, des problèmes réels existent et causent souvent des désagréments dans les quartiers. En effet, pour des raisons de revenus faibles, certaines concessions polluent l’environnement et dégradent le cadre de vie dans le voisinage, faute d’évacuation ou de vidange des fosses septiques. Pour pallier ces difficultés, la mairie, en collaboration avec la brigade des services d’hygiène, mettra un dispositif de veille et de sensibilisation pour plus de responsabilité et de civisme. Des actions de gratuité dans le vidage seront initiées pour le compte des ménages à revenus très faibles.

➢ Axe stratégique 2 : Promouvoir l’épanouissement de la jeunesse
La jeunesse étant une étape importante dans la vie, son épanouissement est un facteur de paix, de stabilité et de développement. Elle est sans doute le fer de lance de toute population, elle en est l’avenir. Alors, assurer son avenir pour une population, c’est préparer sa jeunesse dans ses besoins d’éducation, de formation et de promotion dans des projets structurants La jeunesse est aussi une ressource capitale et un espoir décisif pour toutes initiatives de développement, particulièrement au Sénégal où plus de 60% de la population a moins de 35 ans. Avoir une bonne politique de jeunesse, c’est prendre en charge la jeunesse dans toutes ses composantes : estudiantine, artisanale, professionnelle, sportive et culturelle.

C’est dire qu’elle doit être au centre de toute planification de développement aussi bien national que locale. En effet, au-delà des responsabilités de l’Etat central, les collectivités territoriales ont également des compétences en matière d’éducation, de formation, de sport, de loisirs…

2.1. Accompagner la politique publique d’éducation et de formation
L’éducation et la formation seront aussi considérées comme un levier de développement en ce sens qu’elles permettent d’améliorer d’une part le niveau scolaire des apprenants et, d’autre part, les qualifications professionnelles des jeunes.

L’Etat du Sénégal, dans sa politique de décentralisation, a fait de l’éducation l’une des neuf domaines de compétence transférés aux collectivités locales. Autrement dit, les collectivités territoriales sont responsables de la promotion et la gouvernance des politiques publiques d’éducation nationale. Pour la commune, le préscolaire, l’élémentaire et les daaras modernes sont placés sous sa compétence.

Nous réaffirmons notre engagement à allouer une part importante du budget dans le secteur de l’éducation en termes de construction d’infrastructures scolaires, d’équipements, de dotation en fournitures scolaires pour les enfants issus des ménages à faibles revenus. Aussi, nous créeront, dans les établissements existant ou à construire, des conditions favorables à l’épanouissement correct des élèves. Ainsi, nous nous engageons à construire une bibliothèque municipale équipée avec un dispositif de wifi gratuit. Par ailleurs, nous allons aussi installer des connexions wifi dans les grands établissements.

En ce qui concerne le lycée, nous mettrons à la disposition des élèves deux (2) cars de ramassage pour assurer le transport des élèves audit lycée.

Nous allons aussi construire des salles de classes supplémentaires aux établissement où les effectifs dépassent en moyenne 60 élèves par classe et nous nous engageons à clôturer toutes les écoles qui ne le sont pas en plus d’assurer l’installation de toilettes et l’adduction d’eau surtout dans les zones périphériques.

Pour créer de l’émulation, nous allons organiser une compétition appelée « jang-tékki » en série scientifique, littéraire et dans les daarras dont les 3 lauréats seront primés. La compétition sera parrainée par des personnes ressources choisies par un jury afin de les offrir en exemple.

Nous comptons offrir des bourses d’excellence aux deux meilleurs bacheliers de la commune (fille et garçon) au moins la première année pour leur permettre une meilleure entrée universitaire. Nous projetons aussi d’ériger une école franco-arabe communale avec des partenaires.

Certes les universités ne sont pas du ressort de la collectivité locale, mais les étudiants natifs du terroir et qui sont ses dignes fils seront au cœur des préoccupations de l’équipe municipale. Concrètement, il s’agira d’élaborer des stratégies d’aide et d’accompagnement des organisations estudiantines dans les différentes universités du Sénégal.

Dans le volet formation nous nous engageons à accompagner les jeunes dans les métiers de l’artisanat, de la transformation des produits locaux, du pavage… En plus, et en partenariat avec des écoles de formation professionnelle, nous allons offrir des bourses de formation professionnelle à des jeunes choisis conformément à des critères d’excellence dans leur domaine.

Nous allons dans le même sillage accompagner les femmes à la formation sur la transformation des produits locaux et la fabrication des détergents (eau de javel et savon). Notre ambition à ce niveau est de créer l’autonomie des femmes.

2.2. Développer le sport, la culture et les loisirs
Pour Darou Mousty, il a été constaté un déclin des organisations communautaires de base de la jeunesse. L’histoire récente de la ville rappelle l’existence d’un foyer des jeunes très dynamique et formateur qui a été la pépinière des leaders locaux. Aussi, le mouvement sportif et culturel « navétane » a pendant plusieurs décennies porté le rayonnement du terroir à travers toute la région à l’occasion des activités sportives et culturelles portées par la zone de football et les troupes de théâtre. Beaucoup de distinctions dans ce sens ont fait la fierté des acteurs sportifs et culturels. A ce niveau également, des difficultés réelles sont notées et qui sont souvent nées d’incompréhensions.

Alors, pour une meilleure responsabilisation et une implication légale de la jeunesse dans l’action municipale, il urge de restaurer leurs organisations légalement reconnues. L’enjeu, c’est d’avoir des interlocuteurs légitimes et responsables qui auront la confiance de leurs camarades pour défendre leurs intérêts matériels et moraux et accueillir les programmes de financement et d’accords de partenariat. En effet, il doit y avoir un partenariat très étroit entre les organisations de jeunesse et les autorités locales. Ainsi, pour redorer le blason du terroir et renouer avec les bonnes pratiques, notre équipe s’engage, si elle est portée à la tête de la municipalité, de créer un comité de restructuration et de redynamisation. A cet effet, le maire s’engage à porter le plaidoyer auprès de l’autorité administrative et religieuse.

A ce titre, le conseil communal de la jeunesse sera notre courroie de transmission et notre cordon ombilical avec toue la jeunesse de la commune. Nous allons lui accorder une subvention avec des objectifs évalués dans les missions d’encadrement, d’intégration et de citoyenneté. Nous accorderons aussi une oreille attentive aux différentes associations de jeunes et la croix rouge locale.

Sur le plan sportif le Maire s’engage à la réfection du terrain de Basketball et d’handball et à les équiper en matériels utilitaires (ballons, filets, paniers…). L’équipe municipale que je dirigerais s’engage à promouvoir la compétition sportive en individuel et en collectif dans des structures organisées.

Une coupe du Maire sera organisée selon un format de « tournoi de l’intégration » impliquant les équipes de la commune (de Darou Mousty et des autres villages périphériques). Le tournoi sera encadré par les ¨anciens¨ membres des mouvements associatifs et surveillé par la gendarmerie.

Sur le plan culturel la Mairie s’engagera à accompagner les groupes de théâtre, les animateurs culturels et les associations culturelles qui présentent des programmes d’utilité communautaire.

Darou Mousty étant une commune fondamentalement religieuse, nous travaillerons à la promotion d’un tourisme religieux dans lequel les acteurs trouveront leur compte tout comme la mairie. Pour ce faire, nous nous engageons à :

➢ L’édification d’une maison des écrits du Cheikh Ahmadou Bamba « keur Xassida yi » qui recueillera les dons de xassaïd et d’exemplaires du Coran pour en faire une bibliothèque accessible à tous les dahiras et mujalissoon (la forme traditionnelle d’enseigner les livres de fikh ), avec une logistique qui permet la production des differents kurels, les déclamations individuelles et collectives. Elle pourrait abriter des conférences religieuses, une foire annuelle sur la richesse de la culture mouride ;
➢ L’organisation d’évènements de récompense pour distinguer les meilleurs prestataires de xassaïd, « xassida d’or », et les meilleurs calligraphes et poètes en arabe, français et wolof, « Plume d’or ».
➢ Axe stratégique 3 : soutenir le développement de l’économie locale
Darou Mousty est une commune potentiellement riche mais où les populations sont paradoxalement caractérisées par une pauvreté accrue. Les principales activités économiques sont l’agriculture, l’élevage, le commerce et l’artisanat.

3.1. Soutenir l’agriculture et l’élevage
A une époque où la crise fait rage, où la pluviométrie est instable, où les producteurs ont bien du mal à tirer profit de leurs exploitations agricoles, il est indispensable de soutenir l’agriculture locale. Ainsi, la Commune travaillera de concert avec l’administration territoriale pour un accès équitable aux semences et aux engrais. Aussi, en rapport avec les autorités coutumières, nous mettrons des terres arables à la disposition des exploitants agricoles qui le souhaitent. Des mécanismes de financement seront envisagés par le biais de la mutuelle communautaire.

Concernant l’élevage, l’option stratégique est de créer les condition d’un développement du secteur par un accroissement de la productivité et des productions animales. Il s’agira, pour ce faire, d’accompagner les éleveurs dans l’amélioration de la santé du cheptel, de les appuyer dans la professionnalisation (techniques de traire, conservation du lait, amélioration du potentiel génétique, etc.) et de leur faciliter l’accès aux crédits. Un accent particulier sera mis, en rapport avec la gendarmerie, à la lutte contre le vol de bétail.

3.2. Encourager l’entreprenariat et la transformation des produits locaux
L’entreprenariat local sera un levier fondamental sur lequel la commune comptera pour stimuler et encourager les initiatives professionnelles et stratégie de développement économique. Pour ce faire, nous nous engageons à :

▪ Organiser des sessions de formations en teinture, transformation céréale, fabrication de savon des femmes, etc. ;
▪ Organiser des formations à l’alphabétisation en particulier en faveur des femmes (recours au volontariat, notamment les étudiants en vacance) ;
▪ Créer des GIE pouvant être transformés en Société suivant leur viabilité pour pouvoir postuler aux marchés de la commune et de l’administration ou des autres localités ;
▪ Appeler au retour des immigrés en étudiant et appuyant leur projet pour leur mise en œuvre au niveau local ;
▪ Faciliter l’accès et l’exploitation de la terre pour ceux qui disposent de projets agricoles viables, les fermes etc…
▪ Aménager de façon trancher les zones pour l’élevage et celles agricoles,

3.3. Maîtriser l’urbanisme, l’aménagement et la cohérence territoriale
La commune de Darou Mousty, comme une bonne partie des communes rurales connait une gestion coutumière du foncier. Ainsi, l’autorité traditionnelle dans chaque village exerce le pouvoir d’attribution des parcelles à usage d’habitation et l’affectation de terrains pour la réalisation d’édifices publics. Donc, pour des raisons de cohésion sociale et d’harmonie, la mairie va travailler de concert avec les autorités coutumières pour une gestion plus rationnelle du domaine communal afin d’anticiper sur les besoins futurs d’espaces aménageables et une affectation plus efficace du domaine. Le souci étant de lutter contre les spéculations tous azimuts qui, parfois, impactent négativement sur l’urbanisation et créent des poches sauvages inoccupées au cœur des quartiers.

➢ Les facteurs clés de succès
En définitive, la réussite du plan quinquennal de développement communal dépend, à bien des égards, de l’adoption de certains principes de gouvernance qui doivent guider notre gestion de tous les jours. Ces principes que nous incarnons et que nous exigeons de toute notre équipe sont, entre autres :

4.1. Eriger la transparence et la bonne gouvernance
Pour ce faire, le Conseil municipal que je dirigerais s’engage à :

➢ Publier les budgets votés et les rendre disponibles à tous moments dans le site internet de la Commune ;
➢ Diffuser toutes les conventions signées au nom de la Commune ;
➢ Publier les appels d’offre des marchés publics ainsi que les critères déterminants dans le choix des entreprises, GIE retenues ;
➢ Redonner au site de la mairie son importance, notamment par sa mise à jour récurrente et opportune pour des informations et données cruciales pour les populations.

4.2. Adopter une gestion inclusive et participative
Les affaires de la Commune étant du domaine public, leur gestion doit être participative et inclusive pour favoriser une gouvernance consensuelle et légitime pour atteindre des résultats positifs à même d’améliorer les conditions de vie des populations. Cette exigence d’inclusion et de participation citoyennes requièrent de notre part des mesures importantes :

➢ Mettre en place d’une chaine TV Youtube pour permettre aux populations de Darou Mousty de vivre en life le Conseil municipal et de faire des propositions ou manifester leur désapprobation ;
➢ Permettre l’interaction avec les citoyens y compris nos immigrés à travers les différents réseaux sociaux ;
➢ La mise en place d’un conseil consultatif, constitué des responsables moraux des différents mouvements citoyens et les daahiras ;
➢ Elire des représentants dans chaque domaine d’activité et consolider le lien avec ceux qui en ont déjà (commerçants, tailleurs, forgerons, menuisiers etc …) ;
➢ Organiser des rencontres périodiques, à chaque fois que la situation le demande, pour projeter et remédier selon nos compétences à leurs préoccupations ;
➢ Initier des visites de courtoisie aux « Mbotaay » afin d’établir une communication directe avec leur responsable ;

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