Le mardi 6 décembre prochain, le Doyen des juges va organiser la confrontation entre la demoiselle Adji Sarr et Ousmane Sonko, qu’elle a accusé de l’avoir violée à plusieurs reprises dans le cabinet de massage Sweet Beauté où elle exerçait son metier. Cette confrontation devrait décider du sort de cette affaire qui tient en haleine le pays depuis plusieurs mois.
Le feuilleton qui tient le Sénégal et le monde en haleine depuis plus d’un an va connaître un nouvel épisode dès la semaine prochaine. Le Doyen des juges va en effet, organiser la confrontation de Ousmane Sonko et de Adji Sarr, dès le mardi prochain 6 décembre. Ce sera à 11 heures dans ses bureaux, au Palais de justice de Dakar. Quasiment un mois jour pour jour après l’audition du seul prévenu Ousmane Sonko.
On se rappelle qu’à la sortie de l’audition du président du parti Pastef des bureaux du Doyen des juges, des observateurs avaient indiqué que le magistrat avait trois options, à savoir classer le dossier sans suite pour absence d’éléments suffisants pour inculper ou inculper directement le prévenu et lui signifier sa mise en examen en attendant procès. Ou alors, organiser la confrontation avec la plaignante, qui l’accuse de viols. C’est finalement l’option que le juge Oumar Maham Diallo a retenu, et pour cela, il a donné rendez-vous aux deux protagonistes dans son bureau le mardi prochain.
Ce sera ainsi la dernière étape avant un éventuel procès, parce que toutes les autres personnes citées dans cette affaire auront été entendues. On peut noter que, lors d’un point de presse au cours duquel il rendait compte de son audition dans le bureau du Doyen des juges, Ousmane Sonko avait déclaré que trois questions seulement lui avaient été posées par le magistrat, soulignant par ailleurs, qu’il avait refusé de répondre. A une question concernant ses rapports avec Adji Sarr, M. Sonko avait indiqué qu’il avait débouté les magistrats qui s’étaient permis de l’interroger sur ce point en leur faisant la remarque que, si les choses se passaient comme il le souhaitait, il serait à la tête du pays dans moins de deux ans, et ne permettait donc pas qu’on lui manque de respect avec des questions aussi sensibles.
De la même manière, puisque toute cette affaire de viols n’était à ses yeux, que le résultat d’un complot politique, il n’autorisait pas le prélèvement de son sang ou sa salive pour un examen d’Adn. On peut dès lors se poser la question de savoir si le président de parti Pastef va poursuivre avec la même ligne de défense devant son accusatrice, surtout si cette dernière persistait dans ses déclarations. Vivement la Sweet de ce feuilleton !