Déclaration de Politique Générale d’Ousmane Sonko fixée au 11 septembre : Le parti Pastef dénonce une violation des règles !

Adramé
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Déclaration de Politique Générale d’Ousmane Sonko fixée au 11 septembre : Le parti Pastef dénonce une violation des règles !

La date du 11 septembre, choisie par le bureau de l’Assemblée nationale pour la Déclaration de Politique Générale (DPG) du Premier ministre Ousmane Sonko, a provoqué une vive réaction de la part des députés du parti Pastef. Ces derniers considèrent cette décision comme une infraction aux règles régissant le fonctionnement de l’institution parlementaire.

 

Ayib Daffé, président du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi, n’a pas tardé à exprimer son indignation sur les réseaux sociaux. « Amadou Mame Diop (Président de l’Assemblée nationale) et son clan violent sciemment le règlement intérieur de l’Assemblée nationale (article 97) en retenant la date du 11 septembre pour la DPG », a-t-il écrit sur sa page Facebook.

Cette position est partagée par d’autres députés de l’opposition. Amadou Bâ, également membre de Pastef, parle d’une véritable « illégalité ». Il accuse la majorité au pouvoir, incarnée par la coalition Benno Bokk Yakaar, de défier la Constitution en fixant la date de la DPG au 11 septembre, soit un jour avant la date limite constitutionnelle pour une éventuelle dissolution de l’Assemblée nationale. Cette décision est, selon lui, une « violation flagrante » du règlement intérieur de l’Assemblée.

Amadou Bâ explique que l’article 97 nouveau du Règlement intérieur (RIAN) précise que ce n’est pas à l’Assemblée nationale de déterminer la date de la DPG, mais au Premier ministre lui-même de la fixer. L’Assemblée doit simplement en être informée au moins huit jours avant la date prévue pour la déclaration.

 

Le parlementaire insiste également sur le fait que la convocation d’une session extraordinaire par le président de l’Assemblée, le Pr. Diomaye, le 4 septembre, rend évidente la violation du délai de huit jours requis entre l’information et la tenue de la DPG. En respectant ce délai, la DPG aurait dû être programmée pour le 12 septembre, soit précisément à la date limite actée par le Conseil constitutionnel pour une éventuelle dissolution de l’Assemblée.

 

Cette situation soulève de nombreuses interrogations sur le respect des procédures et des textes au sein de l’Assemblée nationale, alors que les tensions politiques continuent de s’accroître à l’approche de cette échéance cruciale. Le parti Pastef, ainsi que d’autres formations de l’opposition, dénoncent ce qu’ils considèrent comme une tentative de manipulation des règles pour servir des intérêts politiques spécifiques, mettant ainsi en péril le processus démocratique.

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