Va-t-on vers la libération de , qui a entamé une grève de la faim pour obtenir sa sortie de prison ? En-tout-cas, il sera entendu dans le fond ce vendredi. Ce face-à-face avec le juge d’instruction du deuxième cabinet permettra à ses avocats d’introduire une demande de liberté provisoire. En attendant, la Cap maintient la pression en organisant un nouveau conseil des médias demain.
Par Ousmane SOW – La pression de la Coordina-tion des associations de presse (Cap) et les médiations entreprises sont-elles en train de payer ? Un mois après son incarcération, le journaliste Pape Alé Niang sera entendu dans le fond ce vendredi par le juge du deuxième cabinet d’instruction. Il s’agit d’une accélération de la procédure qui va permettre, après ce face-à-face avec le magistrat-instructeur, d’introduire une demande de mise en liberté provisoire. Ce qui rapprocherait le journaliste de la liberté si évidemment le Parquet ne s’y oppose pas.
Aujourd’hui, la bataille est de mise dans les rangs des organisations des médias, qui ont continué à accentuer la pression sur l’Etat. Demain, la Cap organise un nouveau Conseil des médias (sit-in) à la Maison de la presse. C’est la deuxième édition. Entre temps, il y a eu la tenue d’une marche nationale pour demander la libération du directeur du site d’informations Dakar Matin.
Si le boycott des activités gouvernantes et l’organisation d’une journée sans presse, armes ultimes de la bataille, restent dans les agendas, Pape Alé Niang observe néanmoins une grève de la faim depuis le 2 décembre pour obtenir sa sortie de prison. Il est très éprouvé, selon les dires de son épouse, qui lui a rendu hier visite à la Maison d’arrêt de Sébikotane. « Je me suis rendue ce matin (hier) à la prison de Sébikotane pour m’enquérir de l’état de santé de mon mari. Après 3 jours de grève de la faim, son état de santé se dégrade gravement. Il arrive à peine à marcher et à parler », alerte Mme Niang, fortement préoccupée par l’état de santé « fragile» de son époux. Elle demande à « l’opinion nationale et internationale » « d’aviser les autorités de la nécessité de prendre toutes les dispositions afin d’éviter l’irréparable ».
Inculpé pour divulgation d’informations non rendues publiques par l’autorité compétente de nature à nuire à la défense nationale, recel de documents administratifs et militaires, diffusion de fausses nouvelles de nature à jeter le discrédit sur les institutions publiques, Pape Alé Niang a été écroué le 9 novembre 2022.