L’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (Omvs) étrenne un nouveau barrage hydroélectrique d’une capacité de 140 mégawatts (Mw).
Les premiers ministres des pays membres de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (Omvs) ont coprésidé samedi, l’inauguration du barrage hydroélectrique de Gouina, à Kayes. D’une capacité de 140 mégawatts (Mw), cette nouvelle infrastructure a coûté à l’Omvs, 283 milliards de francs CFA.
Avec l’inauguration de ce barrage, estime le président en exercice du Conseil des ministres de l’organisme qui regroupe le Sénégal, la Mauritanie, le Mali et la Guinée, «l’Omvs est en train de naviguer sur le fleuve tranquille du développement socio-économique de nos Etats». « Nous avons certes fait du chemin ! Mais nous continuons à ramer pour franchir d’autres chutes ou, si nous préférons, à naviguer pour atteindre et dépasser d’autres escales fluviales. Une première escale est le projet de barrage de Koukoutamba, dans le Haut-bassin, en territoire guinéen.
Une deuxième escale est le projet de Navigation sur le fleuve Sénégal, de Saint-Louis au Sénégal à Ambédidi au Mali. Une troisième escale est le projet de barrage à but multiple de Gourbassi, sur la Falémé, entre le Mali et le Sénégal. Toutes les études de ces projets sont terminées. Mais la réalisation de ces infrastructures, destinées à valoriser l’énorme potentiel hydroélectrique du bassin, est assujettie à la question cruciale de la mobilisation des financements », a souligné Serigne Mbaye Thiam, dans un document. C’est pourquoi a-t-il demandé « aux premiers ministres d’être leurs interprètes auprès des chefs d’Etat pour que leur appui de toujours permette de débloquer les financements nécessaires à la réalisation de ces trois projets ».
Le président en exercice du Conseil des ministres de l’Omvs a aussi plaidé pour la délocalisation du siège de la société de gestion du barrage de Manantali (Sogem) à Kayes. « Vous êtes les hôtes des ouvrages de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal, vous devez donc en être aussi des bénéficiaires de premier plan. Dès lors, n’est-il pas temps que le siège de la Sogem s’installe sur les rives du fleuve Sénégal, ici, dans la région de Kayes avec ses beaux paysages, au lieu de continuer à être nichée sur les bords du fleuve Niger, là-bas à Bamako ? Autorités et populations de Kayes, vous pouvez compter sur le président du Conseil des ministres que je suis pour porter, auprès des instances de l’Omvs, le plaidoyer de ce souhait légitime qui, du reste, valorise le bassin du fleuve Sénégal et participe à l’aménagement et au développement équilibrés de nos territoires. La Sogem pourra néanmoins disposer d’un bureau de liaison à Bamako», prône le ministre sénégalais de l’Eau et de l’assainissement.